... journée de consultations: la semaine commence toujours très bien!
Je vous passe les habituels "b'jour docteur", j'en ai déjà parlé. Aujourd'hui, on a déjeuné avec celle qui nous quitte (pour son privé) avec un gâteau aux épices que j'ai fait hier soir à minuit (ouaip, j'avais rien d'autre à faire), et une composition florale... émotion, émotion...
La matinée s'est bien passée, l'après-midi était cool: 3 consultations... c'était sans compter les imprévus... Le pire de tout c'est quand la dernière me demande de la voir: blanche comme un linge (hum contractions, perdu du sang...?):
-Je tenais à m'excuser si je ne suis pas venue à notre RDV lundi passé, je sais que j'aurais dû appeler pour prévenir... et là les larmes à plus pouvoir s'arrêter... mon mari est mort dimanche passé, j'ai dû partir de toute urgence en Tunisie, où il était... (crise cardiaque à 29ans). Elle me montre les photos de son mari, de son mariage...
Dans ma tête un vide se fait: depuis décembre je refuse tout ce qui est attrait à la mort. Dans tous les films que je regarde et dont le sujet principal est la mort, j'y vois autre chose, une autre histoire. En ce moment, j'ai pas la force...
Et là, c'était obligé.
En sortant de la mater, une image m'est venue à l'esprit: mes neveux courants, insouciants dans la forêt de Soignes, comme lorsque j'avais l'âge de Nadim.
Vendredi, je rentre à la maison.
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10 commentaires:
"A chaque jour suffit sa peine". Parole du Christ, je crois. Et : "nous devrions prendre un jour à la fois, une heure à la fois, des fois, on ne peut pas faire face à plus", etc. Parole du Dalaï Lama.
Le fameux présent de ce qu'on peut ou ne peut pas, accepter de pouvoir ou ne pas pouvoir, et laisser faire la vie, s'en remetre à la vie (et à la mort qui, indissociablement, va avec - sa race !) Aujourd'hui, c'était mardi et de l'eau, il va en couler jusqu'à vendredi...
Merci Olivier... infiniment...
comme je te comprends, Rach !
Il y a des jours où la mort nous insupporte, on voudrait bien mettre des oeillères, mais elle est là devant nous, pas très loin, elle s'en fout. Et puis il y a d'autres moments où l'on se sent utile lorsqu'on peut simplement écouter avec empathie quelqu'un qui a perdu un proche. On est là, nous, vivant, avec lui, on accompagne sa douleur, on partage sa peine.
Ce qui est dur dans l'anecdote que tu racontes, c'est ce mariage de la vie et de la mort. J'ai connu en stage dans une mater une femme enceinte jusqu'aux yeux et qui venait de perdre sa propre mère... Partagée entre le deuil de sa mère et l'investissement de son fil à venir, elle naviguait entre tristesse et bonheur, avec dans les moments de bonheur cette culpabilité d'être heureuse alors que sa mère venait de mourir...
oui... y a des jours on peut, des jours on ne peut pas
A moi aussi, Rach, il y a des jours où la mort me fait très peur ! Confrontée à la mort d'un proche en mars 2007, c'est une période difficile... alors, j'essaie de faire des choses qui me plaisent et ma peur s'envole pour quelques instants ! Vivre au présent et savourer chaque instant...
... oui, évidemment, le présent...
Plein de douces pensées vers toi ma Rach...
Je voudrais tant qu'elles te portent...
Tiens bon jusqu'à vendredi...
Bizouilles
Je tiens, ma Cé... t'inquiètes donc pas pour moi.
Je verrai Ana, je la bizouillerai pour toi!
Fais bon voyage, et profite bien là haut...
Donne des news!
I will...
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